samedi 4 octobre 2008

Golet du Groin (et non pas Groin du goret :o)


Aujourd'hui il y a un peu trop de choses à faire pour une journée de 24H. Il est prévu une réunion de la Commission Régionale de Plongée Souterraine (CRPS RABA) avec, en avant-première, une plongée au Groin. Problème : ce soir c'est la crémaillère de Flore, prévue de longue date et pour laquelle je me suis engagé. Une promesse est une promesse et puis ça facilite le choix. J'irai donc faire la plongée avec les copains, puis je rentrerai sur Lyon pour faire la fête. La crémaillère est prévue en journée continue, chacun venant quand il lui plaît-plaît-plaît dans l'après-midi jusqu'en soirée.
J'arrive sur place comme prévu vers 11h et y trouve Pierre Mercier-Guyon. On papote un peu, jette un coup d'oeil à la vasque qui est à son niveau bas (le seul que je lui connaisse pour l'instant), puis arrive the Babars' Family, Isabelle Perpoli (sans sa moto :o) et enfin Thierry Briolle accompagné de Jérôme Blanc (annoncés par le bruit du camion). Pour Eric Charbonnier et son amie Sylvie il faudra attendre encore un peu, d'autant que la décision de venir s'est faite au dernier moment.

Laurent a prévu de continuer la validation de la méthode topo élaborée avec Jean-Claude Pinna, et cherche donc un volontaire. Je ne me fais pas trop prier, désireux depuis longtemps de découvrir le topotage. Josée partira avec Isabelle et Pierre, tandis que Thierry et Jérôme conserveront le binôme commencé pour faire la route. S'engage alors une savante explication-démonstration de la méthode topo : Babar déroule son fil depuis la barrière, faisant de savants amarrages sur les rétroviseurs (pas sûr que j'en trouve dans la cavité ^^) avec explicatances des choix de trajectoire pour faciliter visées et mesures. Nos petits camarades se moquent gentiment de la toile d'araignée qui se tisse entre les voitures. Puis on rembobine et détermine les rôles de chacun : j'irai de l'avant, déroulant et amarrant sur une centaine de mètres ; Babar suivra en prenant pour chaque station direction, profondeurs du fil ainsi que des points bas et haut ; je reviendrai (laissant le dévidoir aux bons soins de mon compère) en mesurant les largeurs à l'aide d'un décamètre. On se croisera donc et Babar ramènera le dévidoir. La difficulté est dans le fonctionnement inverse dans les relevés faits par l'un et l'autre : les largeurs devant être (dans le sens normal de progression) celles du segment suivant, il me faudra les prendre perpendiculairement au segment derrière moi au retour. Sinon les données fournies au logiciel de rendu ne seraient pas cohérentes.
Tout le monde se prépare. Pour ma part je trouve que j'ai beaucoup d'accessoires avec le dévidoir de topo (en plus évidemment du mien propre pour la sécu), un décamètre de fort beau gabarit et une plaquette de notation. Je me trouve moins encombré avec 2 relais qu'avec ces petits bidules qui pendouillent. Même si ça ne me dispense pas d'un relais ;o) Thierry et Jérôme sont prêts les premiers, suivis de Babar et moi, Josée et sa troupe fermant la marche. Eric & Co arrivés entre temps prendront nécessairement le départ hors délais : pas de classement, pas de médaille ! Je m'équipe laborieusement dans la vasque puis rejoint Babar.
On commence par avancer dans la galerie car nous avons prévu de commencer la topo à la cote 170. On commence en faisant amarrage commun avec la cablette en place, et c'est parti. J'essaye de ne pas faire des segments trop courts, mais les amarrages disponibles ou la visibilité limitée ne me laissent pas toujours le choix. Il faut dire, concernant la visi, que les arrêts pour amarrer le fil suffisent souvent par l'expiration prolongée de bulles à décrocher la suspension fixée en plafond. Je croise Thierry et Jérôme qui reviennent. J'avance à mon rythme mais commence à ne pas avoir chaud aux mains. J'arrive à mon terme et dépose le dévidoir pour attraper le décamètre. Je cherche... Je cherche... Je cherche ! Et m..... !!! Rien à faire, je ne l'ai pas. Je doute fortement l'avoir perdu en route, je pencherais plutôt pour qu'il soit tombé pendant que je m'équipais dans la vasque, sans rien voir dans la touille qui règne au bord. je me filerais des claques. Dépité je prends le chemin du retour et signale - honteux - ma bêtise à Babar. Il me fait signe qu'il continue, tandis que je rentre, regardant quand même dans les failles survolées au cas ou... Quarante mètres avant la sortie je vois des lumières dans une galerie qui part sur ma droite. Je jette un oeil et aperçois la palanquée de Josée. Je les laisse et continue vers la sortie. Un peu avant la vasque je croise Eric en recycleur et Sylvie. Comme je m'y attendais je retrouve le décamètre posé sur le gravier dans 50 cm d'eau, à tâtons dans la touille encore présente. Trop nul. Quand Laurent sort il me dit que j'aurais malgré tout pu prendre des mesures à l'estime. Effectivement, mais perturbé je n'y ai même pas pensé. Enfin, les mesures qu'il a prises permettent quand même d'établir un profil, à défaut d'avoir les sections de la galerie. C'était un essai couronné d'échec comme dirait mon paternel, j'espère faire mieux la prochaine fois. Je remonte en me déhalant sur la corde mise en place par Thierry. La palanquée de 3 nous rejoint bientôt, suivie de peu par Eric & Sylvie qui ne seront pas restés longtemps car elle a eu des problèmes avec ses palmes mal adaptées à ses botillons : après les avoir perdu nombre de fois, elle est finalement sortie en les tenant à la main...
Babar nous apprend, qu'ayant pris le point de référence topo quand nous nous sommes immergés, il a constaté en sortant une élévation du niveau de 50 cm sur le seul temps de la plongée. J'apprendrai le lendemain que le niveau s'est finalement élevé de 6 m...

Quand tout le monde est changé et le matos chargé, les véhicules se reforment. Tandis qu'ils vont prendre la route pour St Egrève afin d'aller à la réunion, je vais moi repartir sur Lyon. Je rentre donc, décharge mon bazar, fais un brin de toilette et repars direction la presqu'île pour la crémaillère. J'ai oublié l'adresse exacte et essaye de joindre Yves, qui doit sûrement encore y être, pour obtenir le numéro. Mais l'animal ne répond pas et je fais du porte à porte, listant les noms des interphones. Finalement il me rappelle pour me dire que, invité ailleurs, il est déjà parti. Qu'importe, avec ses indications je sonne enfin à la bonne porte. Il me semble bien percevoir comme un soupçon d'étonnement. Et Flore me dit "Tout le monde est parti... Mais monte quand même ! ". Effectivement, pour une occasion qui se déroule habituellement plutôt en soirée, il se trouve que tout le monde avait d'autres projets pour le soir. Résultat tous sont venus dans l'après-midi et je me trouve à finir les cacahouettes avec mes hôtes. Comme ils hébergent un couple d'amis je ne m'éternise pas, les laissant après une petite demi-heure quand même très sympatique, même si un peu inattendue.

C'était une journée où il était dit que les choses ne se dérouleraient pas comme prévu !

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