lundi 26 mai 2008

week-end technique Niveau 2 à Marseille

[Album photo]

Ce fut une réussite malgré la météo et les aléas. Le vent nous avait éloignés de la calanque de Sormiou, nous imposant de partir de Pointe-Rouge pour plonger dans la rade, notamment sur le Frioul. Nous étions six (Amandine et Isabelle, Ludovic et Yannick, Jean-Philippe et moi-même) à plonger, plus Maxime qui nous a fait le plaisir de nous accompagner, bien qu'interdit de plongée du fait d'un genou en vrac. Du club sont aussi présents, mais venus en individuels : Delphine, Stéphane et Romain, accompagnés de leur amie Hoai Khanh, qui logent sur place au Congre.

Samedi matin ce fut le Tiboulen de Frioul, avec le plaisir d'être accompagnés d'Albert Falco, qui à plus de 80 ans plonge toujours, avec un plaisir visiblement intact. C'est formidable de voir comme son émerveillement perdure, et comme cette fraîcheur d'esprit lui permet de conserver un allant de jeune homme et une forme physique très correcte. Il n'est que sourire, jovial et gentil : le plongeur est un modèle, mais l'homme aussi. Un grand monsieur.
Le site est modeste mais intéressant, nous le découvrons après les exercices avec Amandine et Ludovic. De retour au centre, Albert nous commentera des images qu'il a tourné en Martinique, et se prétera de bonne grâce à une séance de signatures sur les carnets de plongée...
Merci et à bientôt monsieur Falco.
De Marseille, Co...


L'après-midi se passera sur le Tiboulen de Maire, là aussi un site de faible notoriété mais qui présente des failles riches pour qui sait observer. Les petites choses, par nature discrètes, sont souvent les plus belles. Ainsi un magnifique doris géant de 7-8 cm.
La journée se termine par l'habituel repas antillais préparé par Eli. Après un dernier verre dans un bar de Pointe Rouge les plongeurs, fatigués par une journée d'exercices et le vent qui mirent les oreilles à dure épreuve, vont dormir à l'auberge de jeunesse.

Dimanche matin la météo s'est encore dégradée, puisque la pluie est arrivée comme prévue. Après l'échange des palanquées d'élèves avec Jean-Philippe, et la défection forcée de Yannick (oreille douloureuse) je me retrouve seul avec Isabelle, elle-même un peu "limite" pour les mêmes raisons. Les poulpes sont nombreux hors de leurs trous, se déplaçant gracieusement. De magnifiques quoique petits nudibranches nous régalent de leurs couleurs éclatantes. Les failles révèlent leur richesse à nos lampes. Isabelle termine en découvrant que pour les palmes aussi, deux c'est mieux qu'une...

L'après-midi voit nos effectifs diminuer encore puisque Isabelle et Amandine cèdent à leur tour à la fatigue ou aux signaux d'alarmes d'oreilles éprouvées. Seuls de notre groupe restent Ludovic, Patrick infatigable, Jean-Philippe et moi-même.
Au programme une des plus belles plongées de Marseille : les Pharillons. Jean-Philippe fera faire une dernière technique à Ludo, avant de lui montrer le haut du tombant. De mon côté j'encadre 3 niveaux 2 désireux d'une "profonde" : Patrick, Romain, ainsi que le suisse Jean-François. Martial, niveau 3, sera serre-fil. Les 40 m du tombant, toujours aussi beau, se dévoilent pour la première fois à nos 3 camarades. La Grande arche passée avec étonnement se révèle plus belle encore vue d'en bas dans le contre-jour. Les gorgones jaunes et rouges, grandes et magnifiques, foisonnent. Les failles et surplombs recèlent une faune abondante. Après une remontée progressive jusqu'à l'extrémité du cap immergé, et un bref passage côté ouest, je guide mon petit groupe à nouveau sur le tombant pour faire le retour sur sa partie haute : si le matin les lumières sont belles du côté de l'épave du Liban, l'après-midi est bien plus joli sur cette face qui est plus riche aussi. De très jolies failles traversantes, tapissées d'anémones encroûtantes, alternent avec les petites arches. Nous retraversons finalement à nouveau la Grande Arche, cette fois-ci juste sous sa voute, pour rejoindre le mouillage sous la surface en longeant un moment la côte sud de l'île Maire.
Une très belle fin de week-end.

De retour au centre nous nous dépêchons de plier bagages afin de rentrer au plus tôt, mais les circonstances feront que nous ne partons qu'à près de sept heures. Retour tardif donc, mais dans la bonne humeur. Un grand merci à Patoche pour son organisation, à Maxime et Yannick pour leur assistance logistique, notamment dans la conduite du minibus.
Le bilan, grâce à la bonne volonté de tous, est donc largement positif en dépit d'un temps défavorable. Les exercices ont permis une bonne progression des futurs niveaux 2, et les explorations furent agréables dans une eau plus accueillante que la surface.

vendredi 23 mai 2008

Le rameur

Fin 1998, cédant à un désir grandissant, je m'inscris dans un club d'aviron : l'ASUL aviron. Après une première rencontre pour vérifier que son esprit était le même que le mien (plaisir dans l'effort sans prise de tête) j'attaque sans tarder mon stage découverte, sur les eaux tranquilles du plan d'eau de Miribel Jonage. Tout de suite très assidu, on me pousse rapidement à poser mes fesses encore épargnée par la douleur dans le Huit matinal des furieux. Les furieux c'était le petit groupe qui à l'époque faisait encore de la compétition. Suffisamment sérieux pour satisfaire mon besoin de dépense physique, suffisamment dilettante pour ne pas m'échauffer les oreilles après quelques années de compétition de ski alpin. J'avais trouvé une nouvelle passion et un peu une deuxième famille.

Au printemps je m'attaquais au skiff (la monoplace :o) pour passer mon aviron d'Argent, et ramant comme un forcené tout l'été je passais mon aviron d'Or à la rentrée, pour mon premier anniversaire... La suite ce fut l'initiateur (qu'on appelait alors moniteur) puis l'éducateur, et les longues séances d'encadrement qui alternaient avec celles d'entraînement.

J'ai découvert de nombreux plans d'eau de notre beau pays, de belles rivières parcourues tantôt dans l'excitation de la course, tantôt dans la nonchalance des randonnées. On a même voyagé : Venise et la Martinique (découverte de l'aviron de mer).
Un jour, sous l'impulsion de l'ami Bruno (fondateur du club et entraîneur), on s'est jeté un défi : le Tour du Léman, que l'on a relevé 2 fois et qui reviendra j'en suis sûr. Il y a eu aussi la Corse pour les dix ans du club, avec de l'aviron de mer de crique en crique, à cinq amis et en totale autonomie.
Je ne saurais tout énumérer, et tout reste à venir !

Depuis 2-3 ans j'ai levé le pied sur l'encadrement, trop pris par la plongée pour pouvoir tout faire, et même sur la pratique depuis un an suite à quelques blessures. Mais je sens le retour proche, l'été va nous offrir de belles soirées.

Le plongeur

Tombé dedans tout petit à 14 ans (mon pôpa, et ben, il est plongeur... ), la montée en charge fut progressive. Au départ ce n'était que quelques plongées durant les vacances d'été, puis cela s'intensifia avec les années et les passages de niveaux.
Le passage du niveau 4 en 2001, puis du monitorat l'année suivante avec mon ami Hervé (maintenant sous le soleil martiniquais) marqua un palier. L'implication accrue au sein du club en tant que Directeur technique s'imposa dans mon emploi du temps.

Le club ? Prestigieux : l'Union Rhodanienne de Sauvetage et de Recherches Sub-Aquatiques (ou plus simplement l'Union Rhodanienne, ou l'URSRSA). Né en 1952, il précéda la fédération et s'illustra dans des opérations plus tard dévolues à la Sécurité Civile, ainsi que dans les explorations souterraines par sa section dédiée : le GRPS, notamment connu pour son travail sur les grottes de la Balme. Certains de ces anciens sont toujours au club et plongent encore, parfois depuis plus de 50 ans !
J'y suis arrivé plus modestement en 1979, et ne l'ai jamais quitté.

Je me dois de mentionner mon autre club, le marseillais : le Congre ou je devins Muffin en 2002. Basé à Sormiou - berceau de la plongée - il accueille nos sorties mer depuis lors, et l'on peut y voir Monsieur Albert Falco lui-même venir parfois plonger...

Un autre tournant fut décembre 2005 : en compagnie de mes amis Stéphane et Yves je suivis un stage de plongée souterraine. Yves ne mordit pas vraiment à la chose, mais pour Stéphane et moi le virus était pris. A vrai dire il couvait depuis longtemps, l'envie était là. L'occasion dit-on fait le larron, mais en l'occurrence c'était plutôt le larron qui manquait et la rencontre des deux larrons créa l'occasion ! Depuis, au sein de la Commission Régionale de plongée Souterraine (CRPS RABA), et guidé par des spéléonautes d'expérience, je progresse à mon rythme. C'est une autre facette de la plongée qui a renouvelé mon plaisir.