samedi 30 août 2008

Golet du Groin, équipement dans le shunt

La sortie prévue au siphon d'Arbois ayant dû être annulée - à contre-coeur -par Jean-Claude au dernier moment, une destination de remplacement de dernière minute est choisie. C'est donc au Groin que nous nous retrouverons Laurent et moi, histoire de ne pas sécher bêtement. Rendez-vous est pris pour 11 H sur place et, comme je ne connais pas encore et que Google est mon ami, j'étudie le parcours sur internet. Le Golet du Groin se situe dans l'Ain, sur Vaux-Morets au nord d'Artemare, lui-même une douzaine de km au nord de Belley. Google Maps m'annonce 111 km et 1h30 que je vais bien sûr rallonger un peu en me perdant raisonnablement. Il faut dire que les panneaux indiquant la source sont passablement effacés.

J'arrive à bon port avec une dizaine de minutes de retard et retrouve Babar qui prépare déjà son matériel. J'en fais autant après être allé jeter un coup d'oeil à la source. Le site est joli, la source est encaissée dans la roche, tout en bas d'une pente de gravier. C'est une source vauclusienne qui fait résurgence de manière intermittente. En crue le niveau peut monter d'une quinzaine de mètres par rapport à l'étiage, pour déborder en alimentant le canyon réputé du Groin.
Nous pique-niquons aux voitures puis finissons de nous équiper. Dans la perspective d'Arbois j'ai émis le désir de retravailler l'équipement. Laurent me propose donc d'avancer dans la galerie jusqu'au niveau du shunt, et de faire de l'équipement dans celui-ci. Le shunt était en fait le premier passage utilisé, jusqu'à ce que soit repéré et équipé le passage actuel, plus confortable. Je prend donc, en plus de mon dévidoir de sécurité, le dévidoir "Parisien" que j'avais bricolé avec une bobine en PVC, un tube du même métal (!), quelques goupilles et bien sûr des caouèches. Je serai avec mon bi 9 à 215 b + un relai 7 L de NitrOx 40 à 210 b aimablement confié par mon binôme. Un premier voyage nous permet de descendre à la vasque le bi et les palmes, un second avec le relai dans un kit avec le petit matériel nous met à pied d'œuvre.

Une fois équipés on teste les détendeurs dans la vasque, où l'on laisse les kits en sûreté à 3m sur le fil d'Ariane. Sur le relai c'est parti pour la découverte de cette cavité qui m'attirait depuis longtemps. Tout de suite j'apprécie l'aspect extrêmement travaillé. La faille horizontale du départ s'étend largement en multiples recoins. Puis l'essentiel de la galerie se fait en survolant un joli petit canyon, mais au-dessus duquel la faille horizontale s'écarte fréquemment de 10-15 m et plus. De nombreuses variantes sont possibles pour s'écarter du fil. Le "fil" se trouve en fait être une solide cablette, aux amarrages parfois moins robustes quoique suffisants. A 170 m le cheminement se décale légèrement sur la droite et plus haut, par une -très relative - étroiture. Vers 200 m une cablette jaune succède à la blanche. Un peu avant 250 m Babar me désigne un passage qui part à gauche : c'est le départ du shunt. On amarre mon fil proche du principal sans s'y raccorder, et je commence à dérouler. Mon dévidoir, sans se montrer exceptionnel, convient tout fait pour l'utilisation limitée qui est la sienne, à savoir l'équipement. Du pouce je freine le déroulement pour bien garder la tension du fil et je surveille sa trajectoire. J'amarre assez souvent pour ne jamais toucher la roche, sous l'œil averti de Laurent qui parfois me montre un autre amarrage possible. Il me dira plus tard qu'il a trouvé mes segments un peu courts. Mais en fait je n'étais pas parti dans l'intention de faire un véritable équipement, mais plutôt de travailler l'aisance dans les manipulations, avec mes gros doigts bêtes et frileux. C'est vrai qu'à la sortie, j'en n'ai pas fait super long ! Quand le froid me fait confondre mes doigts avec les caouèches pour faire les noeuds je fais signe que j'arrête. On coupe le fil où on est et on retourne à la jonction. Laurent me demande si je suis ok pour continuer un peu plus loin dans la galerie. Tant que je ne fais plus de tricot, c'est ok. On remonte donc la galerie principale, et je comprends le but de la manœuvre en le voyant passer la tête dans les ouvertures en paroi gauche : après une vingtaine de mètres on peut voir à seulement 5-6 m la voie du shunt et le fil que je viens de poser. Ceci fait on rebrousse chemin, récupérant en route nos relais, pour enfin sortir dans la vasque. Je suis un peu frigorifié et sors sans tarder après un peu plus d'une heure de plongée, alors que Babar traîne au fond de l'eau. Quand il sort nous comparons nos sous-couches respectives, et je prévoie pour la prochaine de me couvrir un peu plus. Je ne sais pas si, pour un cochon, c'est signe de bonne santé que le Groin soit froid. En tout cas pour la mienne, je m'accommoderais bien d'un peu plus que 8°...

Je remonte tout mon matos en une fois, gardant le relai mousquetonné à mon harnais, et le regrette à mi-pente. Ce que je n'ai pas réalisé c'est que chaque pas vers le haut se voit diminué d'une glissade vers le bas. Il faut presque considérer la pente comme double de ce que l'on voit, surtout sans corde pour se déhaler. Tant pis, je prends mon temps pour ne pas me mettre dans le rouge, mais la prochaine fois je ferai aussi 2 voyages pour sortir.
Je charge la voiture avec mon soin coutumier : genre à la fourche. Pas de problème avec le Kangoo, la place ne manque pas et, de toutes manières, il faudra tout ressortir en arrivant chez moi. Laurent qui veut retrouver sa petite famille ne traîne pas, tandis que je profite du beau temps. Je ferai même après son départ quelques photos alentour et sur la route qui ramène à Artemare, et même sur celle d'Ambérieu.

dimanche 24 août 2008

Siphon d'Arbois : ça plonge !

Pour une fois pas de compte-rendu fleuve personnel. Je dirai juste, pour compléter les récits de mes camarades, que c'est une sensation forte de suivre les traces d'un grand monsieur comme Jean-Louis Camus : son radeau fait d'un assemblage de tubes PVC que l'on croise dans la galerie d'accès au lac, le fil d'ariane qui plonge dans la vasque, et surtout cette inscription de sa main qui quoique atténuée par 10 ans de crues reste parfaitement lisible...

Ah oui, et c'est curieux comme la pente parait plus forte à la montée qu'à la descente, chargés comme des mules !

Les photos de Belu
Le CR du Belu
Le CR d'Alain Cloteau

dimanche 17 août 2008

Siphon d'Arbois, préliminaires

Préliminaires ? Disons que l'heure est encore à la préparation des sorties suivantes, avec la mise au point de la tyrolienne. Mais n'anticipons pas et reprenons du début.
La veille j'ai commencé - une fois n'est pas coutume - par le chargement de la voiture : mes quelques affaires d'escalade et surtout l'arrimage sur le toit du bateau. Le bateau ? Une coque d'environ 2 m de long avec une double coque rigide. Suite à une conversation il y a quelques mois en allant plonger à Fontaine Noire de Cize, et considérant qu'il trainait sous un arbre depuis 10 ans dans mon jardin, je l'avais proposé pour le transport du matériel pour le lac d'Arbois. Samedi matin je prends la route et commence par aller faire le plein. D'où un premier retour à la case départ parce que les mousses de protection glissées entre le bateau et le toit de la voiture ont déjà bougé... Je rajoute donc du scotch large aux 4 coins des plaques de mousse et je prends la direction de l'autoroute. Après une vingtaine de km, des bruits suspects m'alertant, je m'arrête sur la première aire et constate que les mousses bougent quand même ! Je les scotche sur tout le pourtour et peux finalement reprendre définitivement la route. J'arrive logiquement avec pas mal de retard, d'autant que, venant pour la première fois je cherche un peu le point de rendez-vous que je croyais à l'entrée d'un tunnel. En fait c'est le départ à pied, mais les voitures sont garées 200 m plus loin au-dessus du départ du cable. je rejoins enfin mes camarades : Jean-Claude Pinna qui est le chef de projet pour la commission, Xavier Méniscus, Manu Tessane et son ami Jérôme, et enfin Patrick Serret dit "Belu" notre ardéchois.
Le cable a déjà été retiré du vallon, attaché à une corde et le tout incorporé dans un système de palan mis en place par les pros de ce genre de montage : Jean-Claude et Manu. N'ayant moi-même aucune compétence en la matière, je me contente d'apporter mes bras à la manoeuvre. La matinée sera riche en essais sur la façon de disposer le cable, de le surélever avec une chèvre en tubes d'acier ou un mat taillé dans un arbre abattu, de disposer des renvois et des assurances. Il faut aussi amarrer le treuil afin qu'il ne soit pas emporté par la corde de charge, apprendre à l'utiliser pour que la corde ne fasse pas de boucle sur le moyeu. Au fur et à mesure les problèmes se révèlent et sont résolus, ou la solution envisagée est reportée à la prochaine fois, le temps de bricoler quelque chose de costaud. On grignote en même temps, Patrick et moi prenons des photos, je fais de petits films.
Les premiers essais avec des charges commencent. D'abord des bidons d'eau pour emmener de l'autre côté l'extrémité de la corde de charge. Certains arriveront un peu vite et "voleront" en bout de câble. Petit à petit les choses se mettent en place et la benne (une magnifique poubelle grise enchâssée dans une structure en fers plats soudés) se trouve fixée au "chariot" qui est lui directement suspendu au câble par des poulies. Le chariot date de l'époque de J-L Camus et ses poulies se verront finalement remplacées par des versions modernes dites rapides, à double réa. La résistance de la benne est bientôt validée avec une charge d'environ 80 kg. Quelques élagages seront nécessaires, accomplis avec Maestria par Manu qui descend sans doute du singe (comme nous tous, mais lui s'en souvient) mais croisé avec un écureuil ! C'est fascinant de constater qu'un grand machin comme ça puisse tenir sur d'aussi petites branches... Une équipe a été envoyée de l'autre côté pour les réceptions et les premiers transferts de matériel peuvent commencer.

Nous passons tous de l'autre côté et je découvre le chemin d'accès. Il débute un peu plus haut sur la route, juste avant le tunnel, par un éboulis. Après un passage dans de gros blocs, facile à repérer par la présence d'un pneu coincé, on attaque un sentier en sous-bois qui part sur la gauche. Un gros travail a été fait lors des sorties précédentes pour dégager l'accès, et la tronçonneuse n'a pas dû chômer. Plus loin le chemin part sur la droite un long moment. Finalement, après un nouveau virage à gauche on atteint le fond des gorges. Il faut remonter le lit du torrent avant de pouvoir traverser en faisant des "pas de géant". Le site est superbe entre des rocs impressionnants, petites cascades et tapis de mousses, et des marmites d'une taille imposantes et communicant entre elles. Passé de l'autre côté, il faut remonter vers la falaise. Au pied de celle-ci on trouve, décalée à gauche de l'aplomb de la grotte, une corde fixe avec quelques fractionnements. La montée se fait au Croll (merci Manu pour avoir compléter mon matériel encore succinct :o) sans difficulté particulière. Le casque est de rigueur si on ne grimpe pas en tête ! En haut la corde se prolonge en main courante jusqu'à une plateforme légèrement en-dessous de l'entrée de la cavité.
Enfin j'y suis. Le porche est large, sous le surplomb de la falaise, enchâssé dans la végétation. La vue sur le fond de la vallée est belle et on aperçoit en face, nous dominant, le pylone EDF et le départ de la tyrolienne dont le cable est fixé en plafond du porche. La première équipe qui était parti faire des photos jusqu'au lac nous a rejoint. Nous nous changeons rapidement et pénétrons la grotte. La galerie est évidente, d'une pente régulière et surtout d'une section très conséquente ! Cette partie n'est pas extrèmement belle, mais j'apprécie un joli joint de strate en hauteur, et essaye de me représenter ce que peut être un tel volume quand il est en charge. Ce doit être époustouflant. A un endroit on passe des marmites de calcite dont la blancheur tranche agréablement. On s'efforce de ne pas souiller la pureté de la roche de nos pieds boueux. En chemin nous croisons l'ancien radeau de J-L Camus, assemblage de tube PVC qu'il fermait avec de la chambre à air.
Tout en progressant on procède à un relevé topographique. Néophite, j'observe attentivement l'usage du compas ad-hoc et du clinomètre par Jean-Claude, ainsi que du télémètre laser pour les relevés de section par Xavier. J'apporte ma modeste contribution en manipulant le décamètre et en repérant les stations choisies par Patrick, pour les indiquer à nos "releveurs" tandis va chercher la suivante. Cette façon de procéder permet d'avancer assez vite. C'est ainsi que nous arrivons au lac. Les lacs souterrains n'ont évidemment rien à voir avec des étendues d'eau comme celles d'Aiguebelette ou d'Annecy, mais souvent de grandes flaques se trouvent promues au rang de lac. Ici l'appelation ne parait pas usurpée, et notre éclairage pourtant déjà puissant peine à accrocher la paroi d'en face.
Il est déjà tard et nous rebroussons chemin. Il faut encore renvoyer le matériel, et donc qu'une équipe remonte au départ de la tyrolienne pour démarrer le treuil, soit environ une demi-heure de marche. Quand ceux restés à la grotte, qui chargent les bennes ont fini, ils peuvent à leur tour s'offrir le petit plaisir d'un rappel sous la grotte pour rejoindre le bas de la falaise, tandis que le dernier mettra la corde à l'abri et redescendra par la corde fixe. Quand nous sommes tous réunis à notre point de départ il reste à remonter toutes les charges - dont le treuil qui pèse un âne mort - aux voitures par le sentier de mule, et à démonter le câble pour éviter les problèmes en absence. C'est ainsi qu'il est environ 20h quand nous pouvons enfin songer à regagner nos pénates. La journée a été longue mais fructueuse, puisque l'installation de la tyrolienne est validée et ne devrait plus guère évoluer.


Mini CR à chaud de Jean-Claude
Les photos de Belu
Le CR de Belu sur son blog

lundi 11 août 2008

Ramatuelle


Ce CR en retard sera aussi court que mes souvenirs. Nous sommes partis avec Jérôme pour notre escapade plongée annuelle dans le midi. Comme l'an dernier le point de chute sera Ramatuelle où nous retrouvons ma petite famille au camping familial de la Matarane, en plein milieu de la célèbre plage de Pampelone qui servit autrefois de cadre aux exploits du "Gendarme de St Tropez". Inutile de dire que par rapport au camping industriel voisin, ici l'espace ne manque pas pour les habitués qui reviennent d'une année sur l'autre. Il faut tuer pour libérer une place... Le prix de la tranquilité et de l'accès direct à la mer, pour lequel on se passe volontiers de mobilhome comme de l'eau courante.

Cette année le séjour sera particulièrement court, du 11 au 14 août. On ne fait pas toujours comme on veut. Il était initialement prévu de descendre avec l'ami Ben de Thalassa, et que Richard et Philippe - en vacances au Lavandou - nous rejoignent pour deux belles plongées. La veille du départ Ben nous dit qu'il doit renoncer, souffrant d'une forte otite :o(. Puis, une fois sur place le lundi, c'est Philippe qui nous informe que pour diverses raisons dont l'éloignement (et la flemme ?;o) Richard renonce à venir :o((. Pour finir il nous rappelle pour dire qu'il se voit mal laisser Richard et sa famille qui l'hébergent, et que donc il ne viendra pas non plus :o(((
Après chaque appel Jérôme appelle les structures contactées, pour les informer de la diminution de la réservation initiale. Chaque appel est un peu plus gênant, mais ça passe. Nous serons donc, comme chaque année, deux à plonger !


Première plongée le 14, avec Geck'Eau la structure de Bonne-Terrasse, pour faire le Rubis. Dès que Sébastien son patron nous aperçoit et reconnaît, il nous saute dessus pour nous proposer de faire de l'encadrement. Quand on lui dit que l'on repart dans 2 jours la déception est évidente, il a visiblement un soucis d'effectif. L'ambiance est toujours sympathique, même si on trouve encore les tarifs un peu exagérés. Il y a une part de tarif local...
Etant déjà la structure la plus proche du Rubis, le semi-rigide très bien motorisé nous amène au Rubis les premiers. Je ne perdrai pas mon temps en longues descriptions de la plongée :
  1. on en trouve de partout
  2. le mieux est d'y aller !
Je dirai juste que depuis environ 25 ans que je l'ai découvert, la magie opère toujours quand en descendant on voit se profiler sur le fond de sable la forme caractéristique du sous-marin. Et si la coque a vieilli, j'en conviens, elle reste belle et abrite une faune abondante tant dans ses entrailles qu'alentours (Ah, les belles carangues :o).


Deuxième plongée : ce sera sur l'inévitable Togo, dans la baie de Cavalaire, avec un club du cru. L'ambiance sur le bateau était conviviale, en plus j'y ai trouvé des "copains" puisque, alerté par le matos, j'avisais du spéléo ! Il s'avéra que l'un d'eux faisait parti du Team des Bulles Maniacs, auquel appartient mon camarade Hervé Cordier avec qui j'avais plongé la source de l'Ain (dans le Jura, ben oui) en compagnie de Bruno Loisy. Le même Hervé qui participe maintenant à la préparation de mon bon ami Yves, dit "Super Chinois", au monitorat. Vraiment un petit monde que le nôtre. Cette connaissance commune nous vaudra même de pouvoir partager avec eux un petit rhum arrangé extrêmement sympathique après la plongée. La plongée justement, nous en profiterons longuement cette année. En effet il est d'usage courant dans les structures locales de limiter le temps fond sur le Togo (60 m au sable) à 12 minutes. Ici par contre, il ne semble pas qu'une deuxième rotation viennent restreindre notre plaisir et on laisse les autonomes que nous sommes plonger... en autonomie ! En ce qui nous concerne ce sera donc une plongée de 17', déclenchant la remontée quand l'Aladdin "Petit Gris" de Jérôme et mon vieux Favor commencent à nous parler d'un palier de 9 m. On aura ainsi pu aller faire tranquillement un petit tour sur le sable, pour la traditionnelle méditation de Jérôme face au large, avant de profiter largement des structures, cales et coursives du bateau. Après environ 25 minutes de paliers nous faisons surface, et nous ne serons même pas les derniers, certains étant partis lourdement chargés en blocs, alors que nous nous contentions de modestes 15 L.
Et si jamais je n'étais pas convaincu de la petitesse du monde de la plongée, revenu au quai et tandis que l'on décharge le matériel, je croise une tête connue. Cette fois c'est une connaissance du Congre...

Voila comment on a mis à profit ce court séjour, pour faire 2 des plongées majeures de cette partie de la côte. Une satisfaction toujours renouvelée.
Ben, finalement, il n'est pas si court que ça ce CR.
:oD

dimanche 3 août 2008

UCPA Samoëns

Pendant que je plongeais au fond des cavités lotoises, Jérôme était parti se mettre au vert dans les montagnes de Samoëns. Il s'était dégotté, pour faire suite à notre baptême commun à Annecy, un stage UCPA de parapente. J'aurais bien aimé que l'on puisse débuter ensemble, mais il me proposa en fin de sa semaine d'initiation, que l'on reparte ensemble à Samoëns : il enchainerait sur le stage perfectionnement tandis que je suivrai celui d'initiation. Banco ! Jérôme, sur place doit m'inscrire auprès du responsable du centre. Celui-ci lui dit de revenir le lendemain matin pour saisir la réservation. Mais le lendemain matin l'opération semble impossible. Et pour cause : les dernières places ont été prises pendant la nuit par internet. :o( Passé la déception je choisis d'aller tout de même à Samoëns, ce sera toujours une semaine de remise en forme.

Le centre UCPA est très agréable, sur les hauteurs de Samoëns à Vercland. Un premier bâtiment accueille le réfectoire au niveau principal, bureau et salle de cours à l'étage, et enfin bar et piste de danse au sous-sol (avec une sortie de niveau). Un escalier en rondins domine la terrasse extérieure où se prennent la plupart des repas en cette saison. Il monte à la pente école du centre que l'on atteint en traversant un pont de bois. Le chemin traverse la pente jusqu'aux deux chalets qui abritent les chambres. Jérôme et moi, derniers servis, profiterons du "luxe" d'une chambre de quatre pour deux.
Deux groupes de stagiaires profitent du centre : les "Inits" qui n'ont fait au mieux qu'un baptême en parapente, et les "Perfs" dont l'expérience varie entre un stage d'initiation et parfois plusieurs dizaine de vol. Sachant que certains sont sortis du stage d'initiation avec entre 3 et 5 "grands" vols (les vols solo), tandis qu'un autre n'a pu en faire aucun... Autant dire que le niveau du stage perfectionnement est hétérogène. C'est bien sûr celui que je vais suivre plus particulièrement cette semaine. Car je ne compte quand même pas courir du matin au soir ! Pour le premier jour tous se retrouvent sur la pente école : certains perfs n'ont pas volé depuis 2 ans, et puis ça permet de vérifier le niveau technique. Il est clair par contre que les inits vont y rester plus longtemps !

La pente école

C'est ainsi que je vais durant le séjour alterner les footings, les randonnées photographiques et le reportage photo-vidéo des stagiaires. L'ambiance est sympa, très détendue, et je retrouve le plaisir que j'avais quand il y a quelques années je faisais un stage en été et un en hiver. Selon les sites je privilégie le décollage ou l'atterrissage, essayant de photographier et filmer chacun des stagiaires, afin de leur faire un DVD en fin de stage. La plupart des décollages se feront du plateau des Saix, et un jour - véritable récompense au terme de 20 minutes de marche d'approche - depuis le sommet de la Bourgeoise. L'atterro est toujours celui de Samoëns, à côté du centre nautique.

Plateau des Saix

La Bourgeoise


  • L'Aterro
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A suivre souvent le groupe je deviens très calé... en théorie :o/ Un peu l'impression frustrante de faire la moitié du stage, sans jamais pouvoir m'envoyer en l'air. En écoutant le moniteur au déco ou à l'aterro commenter les exercices, mon propre côté moniteur revient en surface pour analyser les gestes. Et petit à petit je me rends bien compte que je me débrouille de mieux en mieux à ce petit jeu, améliorant ma compréhension globale. Mais toujours sans voler :'o( J'espère que quand je pourrai à mon tour m'initier ça m'aidera un peu.

Concernant mes footing, après un essai sur les chemins proches du centre avant le petit déjeuner, j'ai réduit mes prétentions. Les chemins sympas montaient tous d'emblée, et pas qu'un peu. Alors attaquer par de la côte, quasi sans possibilités d'échauffement, très peu pour moi. Je suis venu pour me remettre en jambes, pas pour me blesser. Je n'ai pas vraiment envie de me refaire un claquage, comme celui qui m'avait jeté par terre en s'entraînant un soir dans les côtes de Miribel en vue de la Sainté-Lyon... C'est ainsi qu'après une étude attentive des cartes IGN j'ai finalement décidé de faire comme beaucoup de monde, et de courir le long du Giffre qui coule depuis Sixt-Fer à Cheval et passe par Samoëns en allant vers Morillon. Souvent en partant vers l'aval, parfois vers l'amont, mais toujours aux heures les moins fréquentées. Les autoroutes pour joggers m'indisposent. Le chemin est très agréable, il manque juste un peu trop de relief. Jamais content ! :oD Je ferai aussi quelques jolies ballades sur les hauteurs, mais façon rando sportive, ainsi qu'à la très jolie cascade du Nant.

La semaine va se passer très agréablement, et le samedi veille du départ je fêterais mon anniversaire dans une ambiance humide : le ciel chargé craque soudain et, à l'abri sous l'avancée du chalet où nous faisons la fiesta, nous voyons se déverser des trombes d'eau comme j'en ai rarement vu. Les chenaux ne réussissent plus à évacuer l'eau et celle-ci coule tout au long de la gouttière en un rideau dense. Ça ne nous empêche pas de faire péter les bouchons ! J'ai eu la surprise de trouver au magasin Champion local du Cerdon, qui plus est en provenance de Poncin : la commune où se situe la source de l'Epinglier, que mon ami Stéphane et moi avons désobstruée avec acharnement durant des mois. Pour beaucoup ce rosé pétillant (méthode traditionnelle, c'est pas du soda !) est une découverte, très agréable. Nos camarades m'ont pour leur part offert une bouteille de Génépi de tradition. La vidange du ciel continue et on pourrait croire que mon anniversaire est mal vu en haut lieu. Il n'en n'est rien, bien au contraire : c'était juste la condition nécessaire pour m'offrir un arc en ciel double de toute beauté qui, par-dessus les toits des chalets, domine la pente école.

Les meilleures choses ayant une fin la semaine se terminera samedi matin, les départs se succédant avec échanges de coordonnées. Mon graveur tournera jusqu'au dernier moment pour distribuer des DVD avec les gigaoctets de photos et de films que j'ai accumulé durant le séjour.
Nous partirons parmi les derniers, pas vraiment pressés vu le peu de route que nous avions pour rentrer par rapport à certains. Nous ramènerons avec nous Aurélien, l'autre lyonnais du groupe. Il ne faut quand même pas trop traîner, c'est que nous repartons en vacances le surlendemain ! Trop dure notre vie...