lundi 24 novembre 2008

Ça bouge sur CyberMuffin

Petit à petit je mets à jour mon blog délaissé. Les billets qui étaient restés à l'état de brouillon, les CR oubliés sur une clé USB, ou pire ceux restés simplement griffonnés mais pas tapés.
Ça vient...

Étant donnée la longueur de mes compte-rendus, j'ai modifié la mise en page : un seul post/CR par page. Donc soit on fait défiler par "Messages plus anciens/récents" en bas de chaque post, soit on accède directement via "Archive de blog" en marge droite.

dimanche 16 novembre 2008

L'omblière du lac d'Annecy, deuxième tournée


Ce dimanche nous avons choisi de retourner sur l'omblière à Menthon St Bernard. Outre le fait que le site est agréable, Julien avait raté le rendez-vous avec les ombles du fait d'un problème d'oreille et Rachid n'était pas présent la fois précédente.
Il est décidé de se retrouver chez moi pour un départ à 8h du matin. Je rejoins moi-même mes pénates vers 7h30 pour préparer mon sac à l'arrache. Stéphane arrive dans les temps, suivi à moins d'une minute par Julien qui amène Patrick, Rachid et Nicolas. On charge le Kangoo avec le matos de Stéphane, plus le mien, plus des blocs amenés par Julien, plus le matériel de sécurité. On n'est pas sur l'essieu mais on sent bien la charge avec un bi 10, un bi 9, deux 7 L, un 15 L et un 12 L + l'oxy et les sacs... Je récupère Nico et Stéph et nous nous mettons en route. Tout de suite en partant, dans la bretelle d'accès à l'A46, un 4x4 est posé en travers et en équilibre sur la séparation de voie en béton : ça incite à la prudence sur la chaussée humide.

En cours de route la météo s'est améliorée et, quand nous arrivons, le ciel est couvert mais in ne pleut pas. Nous resterons à l'abri de la pluie toute la journée. Il y a déjà de nombreux plongeurs, mais comme ils sont déjà à l'eau nous devrions être tranquilles d'ici que l'on soit prêts à nous immerger. Une petite polémique se crée sur la nécessité de plonger en décalé, afin d'avoir une palanquée de sécurité au bord de l'eau avec le matériel de sécurité. Prenant en compte le programme du jour (2 plongées) et le site (les voitures sont très proches de la mise à l'eau), la majorité penche pour deux palanquées simultanées afin de ne pas rentrer trop tard.
Tout le monde s'équipe, on prépare la bouteille de sécurité qui sera suspendue sous une bouée de signalisation avec un détendeur monté, ainsi que la bouteille d'oxygène avec le BAVU monté. Il est convenu que je m'occupe de Patrick et Stéphane qui se sentent d'attaque pour faire des remontées, tandis que Rachid qui ne connaît pas le site emmènera Julien et Nicolas pour une explo parmi les ombles. Ma palanquée étant prête nous nous mettons à l'eau, Stéphane tractant la bouteille au pendeur pour la mettre en place au niveau du ponton en bois. Dernière mise au point et nous nous laissons couler.
La visibilité est un peu diminuée par rapport au week-end dernier par des algues en suspension, mais reste quand même très correcte pour du lac. Nous suivons l'arête de l'éboulis, mais j'oblique un peu sur la droite afin de trouver l'endroit propice aux exercices. Après un bref passage à 39 m, nous trouvons une zone convenable entre 32 et 35 m de fond, suffisament éloignée de ombles pour qu'une éventuelle levée de vase ne soit pas préjudiciable aux pontes. Nous nous stabilisons et, sans perdre de temps je demande assistance à Patrick. Ils me font chacun à leur tour un départ de sauvetage avec arrêt vers 18-19 m. Pendant l'assistance de Stéphane, alors que Patrick nous suit sont détendeur givre. Je lui donne son deuxième détendeur qui, coincé par une sangle, ne se laissait pas attraper et je ferme le robinet du premier étage capricieux. Patrick me demande si on interrompt la plongée et je lui fais signe que non : ce n'est pas arrivé sur un essoufflement, ce n'est qu'un incident. Dans quelques instants je pourrai lui rouvrir le robinet, et en plus nous sommes Stéphane et moi en bi avec les bouteilles séparées, donc une redondance plus que suffisante. Mais soudain l'ami Patoche regarde d'un air angoissé son manomètre qui indique zéro. Perturbé il ne réalise pas que le mano est branché sur le robinet fermé... Je lui fais signe que tout est ok mais je le sens bien incrédule. Je me redirige vers le fond et pendant ce temps il montre son mano à Stéphane. C'est qu'il douterait de son moniteur bien-aimé l'animal ! Je pense pouvoir rouvrir le robinet, ce que je fais sur le qui-vive, et effectivement tout est rentré dans l'ordre. Comme je lui montre son mano, à nouveau rassurant, il réalise et se tape sur le front.
Je leur fait faire encore à chacun une remontée complète avec arrêt un peu avant 6m. Globalement les sensations sont encore bonnes, pour n'avoir pas fait de remontées dans cette zone depuis 4 mois. Après la remontée de Stéphane je fais redescendre tout mon petit monde sous la mi-profondeur, et m'oriente au compas pour rejoindre la pente. Revenus sur l'éboulis vers -27 m, les ombles ne sont pas là. Nous prenons la pente à main gauche pour rejoindre l'omblière proprement dite et les retrouvons sans problème. Nous restons là 5 minutes avant d'attaquer une remontée tranquille vers la surface. Parvenus dans la zone des paliers le Suunto Mosquito de Patrick lui réclame 7 minutes alors les autres ordis s'estiment satisfaits. L'algorithme micro-bulles du Suunto y est sans doute pour quelque chose. Qu'importe, nous grenouillons à 3-4 m le temps que ça se passe. Patrick n'a pas très chaud mais ça semble aller. En surface, tandis que nous échangeons nos premières impressions, l'autre palanquée émerge. On sent de la déception car la plongée ne s'est pas déroulée comme prévue et, entre un petit problème d'orientation et la perte de la lampe de Nicolas (repêchée par Rachid), ils n'ont pas vu les ombles. Ils se rattraperont sur la suivante.


Un cormoran prend la pose pour sécher ses plumes :

Nous sortons de l'eau pour nous déséquiper rapidement et aller à l'essentiel : à la bouffe ! Surpris, je vois arriver Isabelle Perpoli rencontrée au Siphon d'Arbois (la motarde en perdition) et avec qui j'ai plongé récemment au Golet du Groin. Nous échangeons impressions et nouvelles avant qu'elle n'aille se changer car, malgré l'étanche, on ne la sent pas très réchauffée. A nouveau nous avons voté pour la mise en commun et on sort pèle-mêle biscuits, chips, pâté, etc. Le ciel continue de nous épargner et le repas se passe agréablement. On prend notre temps et nous voyons arriver un utilitaire, bardé d'autocollants de la FFS et du spéléo secours. Décidément c'est le jour des rencontres, car j'en vois descendre Jérôme Egret, rencontré lui aussi au Siphon d'Arbois, accompagné d'un camarade qui s'est mis lui aussi à la souterraine avec l'ami Xavier. Le monde est effectivement petit. Nous allons pas mal discuter avec Jérôme tandis qu'ils s'équipent, notamment de se remettre au boulot sur Arbois. Il propose d'aller voir dans la semaine quelles sont les conditions actuelles.

Vers 14h nous nous remettons en branle pour la deuxième plongée. Nicolas qui a eu bien froid le matin hésite, mais choisit de ne pas replonger. Ma palanquée reste inchangée (cohérence des paramètres oblige) et Julien repart avec Rachid. Nous leur souhaitons plus de chance. Cet après-midi mes camarades préfèrent ne pas faire de technique et profiter une dernière fois du site en explo, car il est probable que les prochaines techniques se feront moins loin au Bourget. Nous repartons sur la pente maintenant familière, et retrouvons les ombles qui semblent s'être un peu enfoncés. L'omblière proprement dite n'est effectivement pas dans la pente, mais en bas dans une cuvette de gravier entre 30 et 35 m. Un coup d'oeil sur les ordis confirme que nous pouvons sans problème nous le permettre, et nous allons rester là un moment à survoler le fond et ses nombreux habitants (plus d'une centaine) qui vont et viennent sans répit. Les plus gros spécimens font au moins 35 cm. Le ballet incessant change de ces plongées lacs où l'on s'extasie - faute de mieux - devant une écrevisse égarée. Puis nous attaquons la remontée, sans avoir vu nos camarades. J'espère qu'ils n'ont pas à nouveau raté le spectacle. Nous les retrouverons en surface : Rachid avait préféré limiter la seconde plongée à 25 m et ils ont vu les ombles, seulement moins nombreux et un peu moins gros à cette profondeur. Mais le rendez-vous n'a pas été raté. On rejoint pépère la mise à l'eau, Rachid tractant la bouteille de sécu.
Comme nous arrivons aux voitures Jérôme reprend la route, on se dit à Bientôt au siphon d'Arbois. Et c'est une nouvelle fois la cérémonie du change avec ses petites exhibitions imprévues aux passant(e)s qui sourient quand il n'y a pas un deuxième passage "au cas ou..." ! On finit les thermos et, après un petit point entre encadrants, on peut reprendre la route. Arrivés vers Annecy le soleil couchant de l'autre côté du lac est si beau que je ne résiste pas. Avec l'accord de mes petits camarades je me gare rapidement pour aller faire quelques photos :


Le lac d'Annecy est décidément un bien beau plan d'eau, qui mérite le petit supplément de route de temps à autre.

dimanche 9 novembre 2008

Plongée sur l'omblière à Annecy

Une plongée dans le cadre de la préparation au N3 de Stéphane, Nicolas, Patrick et Julien était prévue aujourd'hui au lac du Bourget, sur le site de Chindrieu. Des souhaits ayant été émis que la première lac depuis quelques mois dans la zone des 40 m ne soit pas trop technique (notamment pas de remontées d'assistance ou de sauvetage) on avait prévu une plongée de réadaptation. L'ami Babar (Laurent Bron) nous ayant fait part de la présence des ombles sur le site du Palace à Menthon St Bernard, la destination changea pour le lac d'Annecy.
C'est ainsi que toute notre joyeuse bande se retrouva ce matin chez le Muffin pour un départ commun : Patrick et Nicolas dans la voiture de Julien, Simon et Stéphane dans la mienne. Fait notable : Simon ayant pour la première fois réussi à venir chez moi sans se tromper arriva le premier. Et ce n'est pas un canular !

Départ dans les temps, route sans encombre, c'est ainsi que nous sommes arrivés à pied d'oeuvre un peu avant 9h30. Je reconnais les lieux pour y être venu plonger il y a quelques années déjà, avec Vincent un ancien du club qui partageait alors la plupart de mes plongées lacs. Le site est très beau, le temps quoique gris reste clément, la journée s'annonce bien.Les préparatifs commence, les surprises aussi : Patrick, qui avait donné plusieurs blocs à gonfler chez Subchandler, constate qu'un 15 L et un 12 L n'ont pas été gonflés... Pour ma part, afin de ne pas faillir à ma réputation de distraction, je constate que mon bi 9 que je croyais avoir fait regonfler affiche environ 100 bars... Ça devrait me suffire. Patrick troque son 15 quasi vide pour un 12 pas vraiment plein... Tout ça ne nous avance pas vraiment. Je briefe rapidement ma petite troupe sur le peu d'exercices que j'attends d'eux. Quelques consignes sur les précautions à prendre vis à-vis des ombles : la période du frai débute et il faut éviter au maximum de lever la vase qui, en retombant, étoufferait les oeufs.

Enfin nous nous mettons à l'eau. Simon (mise à l'eau artistique : "Attention les gars, ça gliiiiisse !!! Boum !") encadre Julien et Patrick, tandis que je m'occupe de Stéphane et Nicolas. Un petit capelé depuis la mise à l'eau nous mène au ponton de bois devant le Palace. C'est ici que nous allons nous immerger pour suivre la pente de l'éboulis qui nous conduira à l'omblière. La température parait raisonnable, jusqu'à ce qu'on atteigne 18-19 m. Tout comptes faits, elle est fraîche ! Même à travers l'étanche je le sens bien. Les galets défilent et on arrive sur un fond presque plat de graviers. Je m'éloigne un peu pour les exercices : après une rapide stabilisation je fais faire un lâcher-reprise d'embout à Stéphane. Il s'en acquitte d'autant plus facilement qu'il est comme moi en config spéléo (un bi avec les 2 fûts séparés) et change donc de détendeur à intervalles réguliers. Mais je ne vais pas demander un exo à l'un et pas à l'autre... Stéphane a repris son détendeur et je me tourne vers Nicolas pour lui demander la même chose. Tandis que Nico exécute son LRE dans les règles de l'art, Stéph attire mon attention : je n'avais pas prévu qu'ayant soufflé en signe d'aisance, il a fait une reprise avec emploi du surpresseur. Son Poséïdon n'a pas aimé et le lui signifie en se mettant à fuser ! Je lui ferme le 1er étage correspondant et on poursuit les exercices, à savoir un petit vidage de masque. Tous les deux le font sans difficulté, le quittant totalement et sans délai. Je rouvre le bloc de Stéphane qui, entre-temps, s'est stabilisé avec l'étanche. On remonte la pente pour prendre maintenant le temps de s'attarder parmi les ombles, entre 30 et 35 m. Il sont nombreux et proches, leur ventre rouge (frai oblige) mettant de la couleur dans le gris du lac. La deuxième palanquée est là, réduite à deux. On apprendra en remontant que Julien n'a pas pu passer les oreilles, dommage. Soudain, effet d'émulation sans doute, Nicolas me fait signe que lui aussi s'offre le luxe d'un givrage ! Stéphane mieux placé lui ferme le bloc, et Nicolas un peu perdu dans une profusion de détendeurs (il a 2 détendeurs complets avec chacun un octopus), ne sachant lequel choisir vient me demander le mien. C'est un bon exercice, mais étant déjà partis avec des "petits" blocs je donne illico le signal de la remontée. Nous ne nous accorderons qu'une courte pause pour admirer une écrevisse baraquée comme une langouste. Enfin, pas loin.

Nicolas frigorifié tremble comme une feuille, on ne traîne donc pas en surface. Retour aux voitures pour se changer, Simon régalant une dame qui n'en demandait pas tant de son postérieur. Patoche toujours parfait dégaine le thermos. Une fois habillés et un tantinet réchauffés on attaque le sérieux : casse-croûte ! Chacun y va de sa participation, et l'on mariera notamment avec bonheur le vin de Stéphane avec les saucissons paternels de Julien (Je dois tuer qui pour accéder au stock ?). Une fois repus, et devant attendre un peu avant la seconde plongée, j'attaque la partie théorique du jour à savoir le matériel. On reste quand même très pratique et concret, il est question de l'autonomie du niveau 3, pas d'un bureau d'études. On a tout sous la main pour expliquer et les questions sont pleines de bon sens. Vers 13h30 on arrête : il est temps de se rééquiper pour pouvoir replonger à 14h. Première étape : équilibrer les blocs avec la lyre, pour ma part je troque le bi 9 contre le bi 7.

C'est un délicieux moment de réenfiler une combinaison mouillée et gelée, hormis pour Patoche (prévoyant, avec une deuxième combi) ou Stéph et moi en étanche. Parlons en de l'étanche : il est généralement utile d'avoir une main secourable pour la fermer. Tout le monde étant occupé, en attendant je vais fermer la voiture. Et j'oublie... Benoitement je m'équipe et me dirige vers le muret qui surplombe l'eau. Simon me demande si ça va pour se mettre à l'eau ici, plutôt qu'à la mise à l'eau "patinoire" du matin. Et moi de dire "Bien sûr, regarde !" : et Hop ! une figure splendide. Je me jette à l'eau sur le dos pour que le bloc arrive en premier. C'est aussi comme ça qu'une fermeture dorsale ouverte écope le mieux :o$ Sans air dans la combinaison, le lestage important - nécessaire pour une étanche fermée - devient une vraie gueuse. Je dois palmer vigoureusement pour me maintenir en surface, bien qu'ayant gonflé ma bouée-wing. Je réclame une main secourable et Simon, hilare, m'aide à sortir de l'eau. Je vire le bi et entreprends de vider la combi en me couchant sur le dos, les pieds en l'air aidé par le Sim. Je me penche au-dessus de l'eau pour faire couler ce qui reste, et - après fermeture de l'étanche - je rechausse le scaphandre pour rejoindre mes camarades. Dire que je me suis fait bâcher serait un euphémisme certain, il était penaud autant qu'humide le moniteur...
Nous avons décidé d'aller voir de l'autre côté si l'on trouvait des barques, sensées être dans le secteur. Après une certaine distance sur un fond de vase déprimant, en évitant soigneusement de passer sous la thermocline des 19m, j'arrête les frais. Je fais signe de repartir comme ce matin, ce que nous faisons dans la zone des 10 m au-dessus de l'herbier. En rejoignant l'éboulis on retrouve enfin de la vie : un gros banc d'alevins monte du fond en colonne. Dans le banc un brochet, à la fête, chasse. Les manos baissent et, après avoir donné la tété à Stéphane sur mon deuxième détendeur pour faire durer, on prend le chemin du retour. On sort à quelques mètres de la cible, nickel.

Je suis un peu plus pressé que ce matin de me changer. Je quitte aussi vite que possible l'étanche, et ma sous-combinaison en polaire imbibée comme une éponge. Tellement pressé de me retrouver au chaud que cette fois c'est moi qui, lâchant un peu vite ma serviette pour un caleçon sec, expose mon anatomie à une passante. Merci madame : le compliment m'a presque réchauffé ! :oD Pendant ce temps notre ami Patrick, dit Patou, s'est fait un nouveau copain. Quatre pattes et un tout petit peu plus de poils que lui, et dont les propriétaires nous apprennent le petit nom : Patou ! Son double canin... :oD Une fois sec, et après une dernière tournée de thé chaud, satisfaits d'être pour une fois dans les temps, nous nous séparons pour reprendre le chemin du retour. Nous arrivons à Lyon un peu après 17h30, c'est royal. Il ne me reste plus qu'à faire sécher la combinaison pour la plongée du surlendemain...

Alain.

samedi 1 novembre 2008

Chamagnieu : N2 & N3

Aujourd'hui deux sessions d'élèves vont se succéder : le matin les prépa N2 sous la houlette de Jean-Philippe, l'après-midi les prépa N3 sous la responsabilité de Rachid et moi-même. Je serai sur le pont tout au long de la journée, avec l'aide volontaire et précieuse de nos prépa Initiateur Yves et Patrick. Ce dernier redeviendra prépa N3 l'après-midi... Pour ma part, suite à une conjonctivite infectieuse, je suis interdit de trempette. Je me destine donc à l'assistance surface et au reportage photo. Jean-Philippe est venu accompagné de sa femme Odile, et d'amis désireux de voir à quoi ressemblent ces énergumènes qui vont début novembre se jeter dans une carrière inondée !

Pour le matin pas de problème : il s'agit plus d'une plongée de réadaptation que de technique. Yves & Simon peuvent donc en bons N4 prendre chacun une palanquée, tandis que Jean-Philippe prend la troisième. Dans le rôle des serre-fils de luxe on retrouve Sibilia, Patrick et Cyril. Pendant que Simon se charge d'échauffer les élèves, en se livrant à son exercice favori à savoir le tour de la carrière en PMT, je vais m'occuper de la paperasse. Il faut enregistrer les nouveaux, donner les dates des certificats et noter les palanquées. Quand je reviens le peloton s'est étiré, largué par Simon. Réaction de l'intéressé un peu plus tard : "J'ai pas compris. Je suis parti tranquille Mimile pour ne pas les griller et, quand j'ai regardé derrière y'avait plus personne !". Maintenant ils sauront qu'il faut lui couper une jambe pour le suivre :oD
Revenus au ponton tout le monde s'équipe pour faire un petit capelé jusqu'au "petit bassin" du plan d'eau. Arrivés là ils vont faire les seuls exercices au programme aujourd'hui : les classiques vidage de masque et lâcher-reprise d'embout (VDM & LRE pour les intimes). Les exercices seront menés par Jean-Philippe (MF1), Cyril (initiateur), Yves et Patrick dans le cadre de leur préparation initiateur sous la responsabilité de leur tuteur : moi. Une fois la technique terminée les chefs de palanquée pour l'exploration reprendront la main pour une ballade parmi les rochers, épaves, pneus, etc.
Tout se passe sans problème, nos N4 justifiant leur réputation en matière d'orientation : Yves remontera sous le ponton, tandis que nous verrons un largage de parachutes à l'autre bout de la carrière qui nous fera immédiatement dire "Ça, c'est Simon ! " PTDR ! Et l'animal avec beaucoup d'aplomb, leur dira que "Le capelé était un peu juste tout à l'heure, c'est pour en refaire un." :ob

Quand tout le monde est changé et le matériel rangé, on sacrifie (quelle expression bizarre en l'occurrence : on croirait bien que ça nous coûte !) au traditionnel casse-croûte communautaire. Patrick, Yves et moi grignotons sans nous attarder, car la pendule nous informe sans ménagement que les prépa N3 devraient arriver d'ici 10 minutes. Or nous avions prévu de prendre un vrai repas au village... Nous sautons donc dans ma voiture pour filer sur la pizzeria et... revenons quelques minutes plus tard. Premier novembre oblige tout est fermé, la boulangerie comme la pizzeria :o( Nous raflons les miettes de l'apéro comme des miséreux, sans la moindre préoccupation diététique.

Les futurs N2 et Simon croisent les futurs N3 et Rachid qui arrivent. Julien, Nicolas et Stéphane rejoignent donc leur camarade Patoche, qui en président prévoyant s'est mis de côté une combinaison sèche pour l'après-midi. Il prévoit toujours tout Patoche. Côté encadrement on est un peu plus limite avec mézigue hors jeu. Heureusement Rachid peut, malgré son pansement au pied, plonger avec son étanche toute neuve. Yves fera de la technique dans le cadre de sa préparation conjointe initiateur/MF1 sous ma responsabilité (en tant que tuteur pour l'init, en tant que relais officiel de son tuteur Marc Parent pour le F1).
Il était initialement prévu de faire d'abord le cours théorique avant de se mettre à l'eau pour éviter l'endormissement. Entre le léger retard pris et l'assurance de nos élèves qu'ils seront ok pour faire travailler les méninges après la plongée, on inverse l'ordre des choses. Stéphane s'est même proposer de nous accueillir dans sa nouvelle maison pour la deuxième partie, étant donné qu'il était déjà prévu de s'y retrouver après les hostilités pour un apéro. Les exercices de remontée se font comme prévus. Il s'agit surtout d'une reprise de contact, personne n'ayant refait de technique depuis juin, voire même replongé pendant les vacance d'été.
Quand tout le monde sort de l'eau on se dit qu'on a bien fait de changer le programme. Vue l'heure, il aurait effectivement été difficile de faire un cours avant de se faire jeter dehors. Il faudra la prochaine fois perdre moins de temps. C'était la réadaptation...

On se change rapidement, et grignote un minimum l'apéritif restant à venir. Juste un thé chaud pour reprendre des calories et on reprend les voitures. Étant seul à connaître la route pour aller chez le Stéph, nous nous organisons en une caravane pour suivre notre hôte. Certains auront l'impression d'aller au bout du monde !
Arrivés chez Stéphane, une fois saluée Audrey et Ewan puis visité les lieux, nous nous retrouvons autour de la table. Sur celle-ci les verres et les bouteilles cachent facilement les cours. Il est très vite évident que plus grand monde n'est d'ardeur à travailler la théorie. Qu'est-ce qu'on avait dit ? Mmmm ? Basta, on n'est pas aux pièces, et puis c'est leur problème, donc buvons !
Yves devant être à Lyon en début de soirée pour une raison fumeuse (un soi-disant anniversaire de mariage, excuse bidon s'il en est. Aïe ! Bérengère ! C'était pour rire...) donnera le signal du départ. Et c'est donc à la nuit que nous reprenons la direction de Lyon, heureusement mieux indiquée depuis Charantonnay que celle de Charantonnay depuis Lyon. Etonnant quand même !