dimanche 3 août 2008

UCPA Samoëns

Pendant que je plongeais au fond des cavités lotoises, Jérôme était parti se mettre au vert dans les montagnes de Samoëns. Il s'était dégotté, pour faire suite à notre baptême commun à Annecy, un stage UCPA de parapente. J'aurais bien aimé que l'on puisse débuter ensemble, mais il me proposa en fin de sa semaine d'initiation, que l'on reparte ensemble à Samoëns : il enchainerait sur le stage perfectionnement tandis que je suivrai celui d'initiation. Banco ! Jérôme, sur place doit m'inscrire auprès du responsable du centre. Celui-ci lui dit de revenir le lendemain matin pour saisir la réservation. Mais le lendemain matin l'opération semble impossible. Et pour cause : les dernières places ont été prises pendant la nuit par internet. :o( Passé la déception je choisis d'aller tout de même à Samoëns, ce sera toujours une semaine de remise en forme.

Le centre UCPA est très agréable, sur les hauteurs de Samoëns à Vercland. Un premier bâtiment accueille le réfectoire au niveau principal, bureau et salle de cours à l'étage, et enfin bar et piste de danse au sous-sol (avec une sortie de niveau). Un escalier en rondins domine la terrasse extérieure où se prennent la plupart des repas en cette saison. Il monte à la pente école du centre que l'on atteint en traversant un pont de bois. Le chemin traverse la pente jusqu'aux deux chalets qui abritent les chambres. Jérôme et moi, derniers servis, profiterons du "luxe" d'une chambre de quatre pour deux.
Deux groupes de stagiaires profitent du centre : les "Inits" qui n'ont fait au mieux qu'un baptême en parapente, et les "Perfs" dont l'expérience varie entre un stage d'initiation et parfois plusieurs dizaine de vol. Sachant que certains sont sortis du stage d'initiation avec entre 3 et 5 "grands" vols (les vols solo), tandis qu'un autre n'a pu en faire aucun... Autant dire que le niveau du stage perfectionnement est hétérogène. C'est bien sûr celui que je vais suivre plus particulièrement cette semaine. Car je ne compte quand même pas courir du matin au soir ! Pour le premier jour tous se retrouvent sur la pente école : certains perfs n'ont pas volé depuis 2 ans, et puis ça permet de vérifier le niveau technique. Il est clair par contre que les inits vont y rester plus longtemps !

La pente école

C'est ainsi que je vais durant le séjour alterner les footings, les randonnées photographiques et le reportage photo-vidéo des stagiaires. L'ambiance est sympa, très détendue, et je retrouve le plaisir que j'avais quand il y a quelques années je faisais un stage en été et un en hiver. Selon les sites je privilégie le décollage ou l'atterrissage, essayant de photographier et filmer chacun des stagiaires, afin de leur faire un DVD en fin de stage. La plupart des décollages se feront du plateau des Saix, et un jour - véritable récompense au terme de 20 minutes de marche d'approche - depuis le sommet de la Bourgeoise. L'atterro est toujours celui de Samoëns, à côté du centre nautique.

Plateau des Saix

La Bourgeoise


  • L'Aterro
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A suivre souvent le groupe je deviens très calé... en théorie :o/ Un peu l'impression frustrante de faire la moitié du stage, sans jamais pouvoir m'envoyer en l'air. En écoutant le moniteur au déco ou à l'aterro commenter les exercices, mon propre côté moniteur revient en surface pour analyser les gestes. Et petit à petit je me rends bien compte que je me débrouille de mieux en mieux à ce petit jeu, améliorant ma compréhension globale. Mais toujours sans voler :'o( J'espère que quand je pourrai à mon tour m'initier ça m'aidera un peu.

Concernant mes footing, après un essai sur les chemins proches du centre avant le petit déjeuner, j'ai réduit mes prétentions. Les chemins sympas montaient tous d'emblée, et pas qu'un peu. Alors attaquer par de la côte, quasi sans possibilités d'échauffement, très peu pour moi. Je suis venu pour me remettre en jambes, pas pour me blesser. Je n'ai pas vraiment envie de me refaire un claquage, comme celui qui m'avait jeté par terre en s'entraînant un soir dans les côtes de Miribel en vue de la Sainté-Lyon... C'est ainsi qu'après une étude attentive des cartes IGN j'ai finalement décidé de faire comme beaucoup de monde, et de courir le long du Giffre qui coule depuis Sixt-Fer à Cheval et passe par Samoëns en allant vers Morillon. Souvent en partant vers l'aval, parfois vers l'amont, mais toujours aux heures les moins fréquentées. Les autoroutes pour joggers m'indisposent. Le chemin est très agréable, il manque juste un peu trop de relief. Jamais content ! :oD Je ferai aussi quelques jolies ballades sur les hauteurs, mais façon rando sportive, ainsi qu'à la très jolie cascade du Nant.

La semaine va se passer très agréablement, et le samedi veille du départ je fêterais mon anniversaire dans une ambiance humide : le ciel chargé craque soudain et, à l'abri sous l'avancée du chalet où nous faisons la fiesta, nous voyons se déverser des trombes d'eau comme j'en ai rarement vu. Les chenaux ne réussissent plus à évacuer l'eau et celle-ci coule tout au long de la gouttière en un rideau dense. Ça ne nous empêche pas de faire péter les bouchons ! J'ai eu la surprise de trouver au magasin Champion local du Cerdon, qui plus est en provenance de Poncin : la commune où se situe la source de l'Epinglier, que mon ami Stéphane et moi avons désobstruée avec acharnement durant des mois. Pour beaucoup ce rosé pétillant (méthode traditionnelle, c'est pas du soda !) est une découverte, très agréable. Nos camarades m'ont pour leur part offert une bouteille de Génépi de tradition. La vidange du ciel continue et on pourrait croire que mon anniversaire est mal vu en haut lieu. Il n'en n'est rien, bien au contraire : c'était juste la condition nécessaire pour m'offrir un arc en ciel double de toute beauté qui, par-dessus les toits des chalets, domine la pente école.

Les meilleures choses ayant une fin la semaine se terminera samedi matin, les départs se succédant avec échanges de coordonnées. Mon graveur tournera jusqu'au dernier moment pour distribuer des DVD avec les gigaoctets de photos et de films que j'ai accumulé durant le séjour.
Nous partirons parmi les derniers, pas vraiment pressés vu le peu de route que nous avions pour rentrer par rapport à certains. Nous ramènerons avec nous Aurélien, l'autre lyonnais du groupe. Il ne faut quand même pas trop traîner, c'est que nous repartons en vacances le surlendemain ! Trop dure notre vie...

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